La galerie Gagosian propose un face-à-face inédit des bronzes de Rodin avec l’œuvre du sculpteur Thomas Houseago. La facilité avec laquelle Rodin suggère le mouvement et l’émotion fascine depuis toujours Houseago.  Houseago | Rodin met en scène deux artistes que sépare plus d’un siècle mais que rapproche une même fascination pour la figure humaine et une même volonté de retranscription expressionniste et dynamique du réel.  

Clin d’œil à l’Homme qui marche de Rodin, Halved Walking Figure (2021) de Houseago, un bronze à la patine dorée, traverse la galerie de part en part, non loin, des Rock Demons (2021, fétiches archaïques à la patine veloutée. Deux figures de Rodin forment contrepoint: Pierre de Wissant, nu monumental sans tête ni mains (1886), exposé pour la première fois dans le pavillon de l’Alma en 1900, et Fils d’Ugolin, sans tête, grand modèle (1904).

Pour cet opus londonien, la Muse du Monument à Whistler sera exceptionnellement installée sur Berkeley Square jusqu’au mois de mars 2022.

« Il y a chez Rodin quelque chose du domaine du païen. Démiurge, il façonne l’argile pour donner vie à des êtres qui évoluent dans les limbes et nous rappellent comme il est difficile d’habiter son propre corps et de se sentir vivant. »
Thomas Houseago

« C’est toujours stimulant de confronter l’œuvre de Rodin avec celle de ses contemporains, de ceux qu’il collectionnait et de ceux qui sont actifs aujourd’hui… C’est en mettant face à face des œuvres créées à des moments et des endroits très différents que l’on touche du doigt la vérité. »
Amélie Simier, directrice du musée Rodin

L'exposition en images